Myriam au citron

Présentez-vous-en quelques mots :

Je suis Anaëlle, mon deuxième prénom c’est Myriam, j’ai 25 ans, je suis franco-marocaine et j’habite à Tanger.

Parlez nous de votre parcours artistique :

Je dessine depuis petite, mes parents m’ont inscrit à des ateliers, puis j’ai étudié l’art en option au Bac mais cela n’a pas été plus loin. J’ai obtenu un master en marketing et management, où j’aimais illustrer mes projets. C’est vraiment depuis mon installation au Maroc, il y a deux ans où j’ai repris le dessin et la peinture pour décorer le restaurant que nous avons ouvert ma sœur et moi. Depuis j’ai l’impression d’avoir trouvé mon style et le Maroc nourrit mon imagination.

Pourquoi avoir choisi cette signature originale Myriam au citron ?

Myriam au citron c’est comme une recette de cuisine, un plat aux influences françaises et Marocaines. En France, c’est d’abord à travers la cuisine que font mes parents que je découvre ce deuxième pays, puis les voyages du nord au sud. Petite je croyais que Myriam était une traduction de mon prénom Anaëlle car tout le monde m’appelait comme ça au Maroc c’est donc un prénom que j’associe à ma « part » marocaine.

Comment votre passion pour le dessin a-t-elle pris forme :

Je pense que cela vient de l’enfance, les dessins animés, les visites dans les musées, les livres pour enfant ça m’a vraiment éveillée à l’art. Mais aussi, le marketing, a développé mon sens créatif, je remarque que l’illustration et l’art sont de plus en plus utilisés par les marques. Cela donne une autre dimension au rapport avec les consommateurs. Enfin, cette passion me permet de mettre en avant ce Maroc que j’aime, de rendre hommage à son histoire à ses particularités et à sa diversité.

D’où vous viennent les inspirations et idées pour réaliser ces chefs d’œuvres ?

Je m’inspire du Maroc, surtout du nord que j’ai à cœur, l’élément déclencheur c’est cette route de Oued Laou à Chefchaouen, des maisons chaulées roses ou vertes, les animaux, les femmes en mendil et ces verts incroyables ! cette route hors du temps peu fréquentée je la parcours depuis petite et je l’ai dans le cœur.

Je ne suis pas née ici et je pense que beaucoup de coutumes et le mode de vie me fascinent, le petit déjeuner, les intérieurs, les artisans, le quotidien …  J’ai envie de les partager à travers des peintures colorées.

Quels messages vous partagez avec vos admirateurs ?

Un Maroc loin des clichés que j’ai connu en France c’est ce que j’aimerai partager. Les illustrations, c’est un point de vue sur le Maroc et je suis très heureuse de voir qu’il est partagé par des marocains et des étrangers.

En quoi se distingue votre travail de celui des autres artistes ?

Je ne sais pas ce qui me distingue peut-être l’influence du nord du Maroc et mon attrait pour les produits industriels, marques locales, la cuisine.

Parmi vos illustrations, quelle est votre préférée ou celle qui vous a marqué ?

Je pense que « Le grand épicier » m’a marqué pace qu’il y a beaucoup de détails pour représenter chaque produit et réussir à remplir l’étalage harmonieusement, sinon la dernière que je fais est souvent celle que je préfère avant que j’en fasse une nouvelle …

Futur projet :

Je rêve de faire un livre illustré sur le Maroc … sinon Myriam au citron m’apporte des surprises, des défis à relever et de très belles rencontres j’espère que cela continuera le plus longtemps possible. L’art en 3 mots; L’art c’est pour vibrer, réfléchir et voyager