Pr Henri Joyeux À COEUR ouvert

Symbole du médecin humaniste, on ne présente plus le Professeur Henri Joyeux. Chirurgien cancérologue et conférencier, il est soucieux de la santé et du bien-être de ses patients dont il est proche. En mettant son intelligence au service de la science et des recherches, il transmet à travers des conférences, des messages de prévention de maladies. Nutrition, comportements de santé, soins… Le professeur nous éclaire sur la meilleure façon de préserver notre capital santé, tout en restant proche de la nature, dans une conférence à Casablanca, en partenariat avec Yasmine Signature. Un moment de partage, à la recherche du mieux-être.
Après le Covid, sommes nous condamnés à vivre d’autres épidémie à l’avenir ? Nous ne vivons pas dans une bulle stérile, nous sommes entourés de microbes, à tel point que nous avons plus de microbes que de cellules pour composer notre corps de la tête aux pieds.
Cela veut dire que nous avons ce qu’on appelle un microbiote, (en réalité, il faut mettre cela au pluriel, ce sont des microbiotes), dont le plus important, est digestif. Il y a en plus le génital chez l’homme comme chez la femme. Il y a le respiratoire que nous sommes en train de découvrir et qui est immense, mais moins important que le digestif. Il y a le cutané, il y a l’hépatique, il y a le rénal.
Nous avons donc un microbiote général qui doit se distinguer en plusieurs sortes de microbiotes. Et on a trouvé récemment un système immunitaire de protection au niveau du cerveau. Cela veut dire que tout notre corps est véritablement préparé à lutter, à accueillir des éléments qui ne sont pas faits pour nous.
Sauf que, si nous sommes prêts à les accueillir, si nous avons de bonnes défenses immunitaires, que nous comprenons comment elles fonctionnent, comment elles se développent à partir de la naissance (elles sont présentes par la maman dans le bébé à travers évidemment le placenta et le cordon ombilical), nous allons être soumis à un tas d’antigènes auxquels nous allons répondre par la formation des anticorps.
Et celui qui va gagner, c’est l’anticorps. Il faut comprendre que pour fabriquer de bons anticorps et en particulier ce qu’on appelle des cellules mémoire, de la même façon que nous pouvons retenir une fable de la Fontaine, nous avons des cellules spécialisées pour mémoriser des agresseurs, de telle façon que lorsque l’agresseur se manifeste, la cellule va s’en occuper. Elle va fabriquer des anticorps pour neutraliser l’agresseur qui s’appelle l’antigène, tout simplement.
Comment expliquez-vous « la peur » autour du Covid qui s’est emparé des médias et du monde ?
Le Covid nous a fait peur ! On nous a fait peur en parlant d’une pandémie. On nous a dit qu’il y avait un nombre de morts considérable dans tous les pays du monde et ça a commencé par la Chine. Ce qui s’est passé exactement, ce n’est pas une pandémie, mais une « peer démie ». Le mot peer vient de l’anglais qui veut dire imitation.
C’est une épidémie incontestable mais d’imitation. C’est à dire qu’on a fait peur à nos gouvernants, on les a manipulés et ainsi le monde entier s’est retrouvé à l’arrêt. Depuis l’Europe jusqu’aux autres continents à partir de l’Asie, nous nous sommes tous retrouvés enfermés chez nous, ensuite masqués. Et ces masques étaient une véritable aberration parce que nous respirions en envoyant sur le masque des produits que nous devions sortir de notre corps et qui se sont multipliés avec un risque accru.
Le problème, c’est qu’on nous a dit attention ! Vous risquez de contaminer votre voisin, votre frère, vos parents, vos grands parents ! On a fait des publicités épouvantables montrant par exemple, une petite fille qui embrasse sa grand-mère et ensuite l’image de la grand-mère en réanimation sous machine.
Cela s’appelle de la manipulation. Nous avons été inquiétés. On nous a mis dans un état mental de peur. Et quand vous vivez dans la peur : la peur du voisin, la peur du père, de la mère, de l’enfant, du grand parent, vous allez réduire vos défenses immunitaires. Nos défenses immunitaires ont besoin de bonheur, ont besoin de joie.
Elles n’ont pas besoin de peur, de stress, d’angoisse. Et l’on sait que le stress, par exemple, est un facteur d’augmentation du risque des cancers. Quelqu’un qui a sans arrêt peur du cancer va en faire un ! Nous avons des éléments scientifiques là-dessus et je crois que nos gouvernants ont été manipulés par des structures internationales qui peuvent venir de l’Organisation mondiale de la santé.
Et je pense que les chefs d’État qui ne sont pas des médecins et qui ne sont pas des scientifiques, ont fait confiance à des scientifiques manipulés, en particulier par ceux qui préparaient des vaccins mais qui sont des vaccins totalement expérimentaux.
On nous a pris pour des cobayes et actuellement nous payons la facture de ces vaccinations excessives, incontestablement. Donc inquiétude nouvelle. Et maintenant arrive la variole du singe. On ne parlait plus de la variole depuis 1980, donc depuis plus de 40 ans, et tout d’un coup, on nous annonce que la variole du singe va nous toucher, qu’elle est sans danger, mais qu’il va falloir vacciner les enfants, donc payer.
Évidemment, la famille va devoir payer le vaccin pour le petit. Ainsi, si on inquiète beaucoup les parents qui aiment et qui adorent leurs enfants, ils vont les vacciner. Tout ça, c’est de la manipulation, non pas scientifique, mais pseudo scientifique. Il faut donc être bien informé.
Qu’est ce qu’une bonne alimentation ?
Si vous vous adressez à un patient qui a un cancer ou pas et que vous lui parlez de régime, d’une certaine façon, il se dit (en France, en particulier), attention le médecin va me donner des « conseils de ceinture » ! Il va m’interdire cela et m’interdire encore autre chose. J’estime qu’il faut aider les gens à manger mieux.
Cela veut dire que ça doit avoir du goût et que ça doit être mieux pour la santé. Or, le mieux pour la santé, c’est de bien retenir d’abord le végétal. Nous sommes e!ectivement des mammifères mais pas totalement, parce que vous remarquerez que la vache fait du lait avec de l’herbe. Nous savons qu’une maman va faire du lait, pas avec de l’herbe, mais avec des salades, des oeufs, de la viande, des poissons ou des fruits de mer.
Donc nous ne sommes pas que des végétaliens, des vegans, nous sommes à orientation végétale. Et si l’on devait donner un pourcentage, il faudrait considérer 80 % de végétaux et 20 % de produits animaux, en distinguant bien dans ces derniers, les animaux qui sont sous l’eau, comme les poissons, les fruits de mer, ainsi que les animaux qui sont sur terre. Et là vous avez les animaux à deux pattes et à quatre pattes.
Que faut-il choisir ? De très loin, les animaux à deux pattes. Pourquoi ? Parce que vous avez des acides gras qui sont beaucoup plus dangereux et inflammatoires pour la santé avec des animaux à quatre pattes qu’avec des animaux à deux pattes. Et parmi ceux à quatre pattes, vous avez les grands et les petits. Et il faut choisir plutôt les petits, comme la chèvre, la brebis et l’agneau, plutôt que les viandes venant du boeuf, qui sont certes utiles aussi pour nous apporter du fer, de bonnes protéines, des vitamines, mais il ne faut pas en abuser.
Nos défenses immunitaires ont besoin de bonheur, ont besoin de joie. Elles n’ont pas besoin de peur, de stress, d’angoisse.