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Ginseng : Tout ce que vous devez savoir !

Publié le 11 octobre 2019

Cette plante sacralisée en Asie est devenue le joujou mercantile des vendeurs de miracles naturels. Et ça marche ! Aujourd’hui, les produits dérivés du ginseng atteignent un chiffre d’affaires mondial de 2,7 milliards de dollars. La petite racine représente une valeur sûre de la phytothérapie lucrative… Pourtant, il y a de quoi se méfier ! 

L’engouement autour du ginseng est mondial, avec des produits dérivés plus farfelus les uns que les autres ! Ses vertus ? Soigner les rhumes, améliorer les performances sportives, combler les pertes de mémoire et la fatigue chronique… Une plante miracle, cultivée intensivement en Asie et aux Etats-Unis et qui aujourd’hui est menacée directement d’extinction. Une production intensive qui conduit à l’utilisation de produit chimique et donc à une efficacité considérablement réduite.

Au menu : cocktail d’insecticides et de fongicides

Nombreux sont les instituts pharmaceutiques à avoir constaté la présence de substances toxiques dans la plupart des ginsengs que l’on trouve dans le commerce. Pour la majorité des cas, ils présentent des résidus de pesticides dont des organochlorés qui s’éliminent extrêmement lentement de l’organisme, l’hexachlorobenzène (HCB), un fongicide interdit pour l’agriculture dans les pays occidentaux, mais aussi le lindane, l’insecticide qui a remplacé le DDT.

Une efficacité incontestable…

Le ginseng « naturel » mérite quand même son nom de grand guérisseur. Il est populaire pour maintenir l’énergie naturelle, augmenter les capacités mentales et physiques, améliorer l’humeur et promouvoir la santé en général. Il a une action complexe et efficace sur les maladies du système nerveux central : maladies d’Alzheimer, de Parkinson, dépression et de nombreux autres troubles neurologiques. Il est un régulateur du système immunitaire et est bénéfique dans les maladies inflammatoires et infectieuses. Il lutte contre les maladies cardiovasculaires par son action antioxydante, agit sur le métabolisme lipidique (il est donc anti-obésité), la régulation de la tension artérielle et sur la réduction de l’adhésion plaquettaire

Mais attention, il n’est peut-être pas bon pour vous !

Les personnes en bonne santé n’ont pas besoin de l’effet tonique-stimulant du ginseng ! Il n’est pas non plus à recommander en cas d’épuisement. Il est adapté à nos vies contemporaines stressées mais ne doit pas cautionner la performance individuelle comme une règle de vie. Il est aussi contre-indiqué en cas de troubles cardiovasculaires, d’insomnie, de schizophrénie, de diabète, d’hypertension ou d’hypotension artérielles, sans compter les traditionnelles interactions reconnues avec les anticoagulants, les inhibiteurs de la monoamine-oxydase et les triptans.

Les professionnels le conseillent uniquement aux personnes suivantes :

  • Personnes âgées aux fonctions métaboliques et cognitives diminuées (en cure intermittente).
  • Insulino-résistants sédentaires avec infections récidivantes.
  • Personnes en période de stress majeur, de surmenage, de troubles de l’humeur et de la mémoire.