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DOSSIER DU MOIS // CRAMPES INTESTINALES, MIGRAINES, PRISE DE POIDS...
gonflement et suffocation, va entrainer un léger mal-être, une
digestion qu’on sent incohérente : un estomac lourd, parfois
une gêne douloureuse, quelques renvois. Rien qui ne mette en
jeu le pronostic vital. On a tendance à banaliser : pas de quoi
fouetter un chat. Après quelques heures de gêne l’intestin s’en
rencontrés, qu’il s’agisse de brocolis, remet et on oublie cette digestion lourde et mal aisée. Quelques
de cacahuètes ou de gruyère. jours plus tard on grignote une nouvelle poignée d’arachides
sans avoir réalisé qu’elles nous sont nocives. Et les symptômes
Acte II : réapparaissent, abîmant peu à peu notre intestin.
dans l’intimité de notre intestin
le combat inflammatoire se met
en place et si rien n’est fait pour
garder les aliments responsables à
distance, il s’intensifie. Les gardiens
des lieux se trompent d’ennemis
et plus nous mangeons l’aliment
incriminé, plus le conflit s’entérine
car la réaction immunitaire est
dénuée d’émotions ; elle joue son
rôle, lance ses missiles et si vous
vous entêtez à consommer l’aliment,
l’inflammation se chronicise et
endommage la paroi intestinale qui
peut se sensibiliser à de nouveaux
aliments. La fin de l’acte trois donne
ainsi à nouveau naissance à l’acte
un dans un processus perpétuel.
On pourrait tristement nommer cet
opéra «l’Ouroboros», le serpent qui
se mange la queue.
médiation immunitaire allergique est brutale,
violente et peut aboutir à un œdème de
Quincke : le gonflement soudain des voies
respiratoires supérieures accompagné d’une
suffocation. L’exemple le plus parlant est celui
des cacahuètes. Quiconque ayant subi un choc
allergique en connaît la violence. L’enquête
médicale recherche l’aliment coupable qui
sera tenu à distance à vie. Dans le cas d’une
intolérance alimentaire, les symptômes sont
plus sournois car la sécrétion d’anticorps G
n’aboutit jamais à des phénomènes aigus.
La cacahuète par exemple, au lieu de créer
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