Page 47 - Santé+ Maroc n° 106
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DOSSIER DU MOIS // CRAMPES INTESTINALES, MIGRAINES, PRISE DE POIDS...










                                                         gonflement et suffocation, va entrainer un léger mal-être, une
                                                         digestion qu’on sent incohérente : un estomac lourd, parfois
                                                         une gêne douloureuse, quelques renvois. Rien qui ne mette en
                                                         jeu le pronostic vital. On a tendance à banaliser : pas de quoi
                                                         fouetter un chat. Après quelques heures de gêne l’intestin s’en
              rencontrés, qu’il s’agisse de brocolis,    remet et on oublie cette digestion lourde et mal aisée. Quelques
              de cacahuètes ou de gruyère.               jours plus tard on grignote une nouvelle poignée d’arachides
                                                         sans avoir réalisé qu’elles nous sont nocives. Et les symptômes
              Acte II :                                  réapparaissent, abîmant peu à peu notre intestin.
              dans l’intimité de notre intestin
              le combat inflammatoire se met
              en place et si rien n’est fait pour
              garder les aliments responsables à
              distance, il s’intensifie. Les gardiens
              des lieux se trompent d’ennemis
              et plus nous mangeons l’aliment
              incriminé, plus le conflit s’entérine
              car la réaction immunitaire est
              dénuée d’émotions ; elle joue son
              rôle, lance ses missiles et si vous
              vous entêtez à consommer l’aliment,
              l’inflammation se chronicise et
              endommage la paroi intestinale qui
              peut se sensibiliser à de nouveaux
              aliments. La fin de l’acte trois donne
              ainsi à nouveau naissance à l’acte
              un dans un processus perpétuel.
              On pourrait tristement nommer cet
              opéra «l’Ouroboros», le serpent qui
              se mange la queue.





              médiation immunitaire allergique est brutale,
              violente et peut aboutir à un œdème de
              Quincke : le gonflement soudain des voies
              respiratoires supérieures accompagné d’une
              suffocation. L’exemple le plus parlant est celui
              des cacahuètes. Quiconque ayant subi un choc
              allergique en connaît la violence. L’enquête
              médicale recherche l’aliment coupable qui
              sera tenu à distance à vie. Dans le cas d’une
              intolérance alimentaire, les symptômes sont
              plus sournois car la sécrétion d’anticorps G
              n’aboutit jamais à des phénomènes aigus.
              La cacahuète par exemple, au lieu de créer



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